Précisions de la Fédération algérienne de football

Constatant qu’une polémique a suivi des révélations faites à l’étranger concernant de prétendus cas de dopage dont seraient auteurs deux joueurs internationaux algériens ayant pris part à la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, Karim Matmour et Ryad Boudebouz, la Fédération algérienne de football, dont les deux joueurs sus-cités étaient sous la responsabilité lors de l’événement en question, dément formellement l’existence de cas de dopage parmi les joueurs algériens ayant participé au Mondial-2010. Karim Matmour et Ryad Boudebouz n’ont pas consommé des produits dopants, mais seulement des médicaments interdits pour les sportifs valides sauf prescription médicale, comme c’était le cas en l’occurrence.
Les produits dopants sont utilisés pour augmenter les performances physiques des athlètes. Les médicaments, eux, sont utilisés pour soigner des maladies. Certains médicaments sont interdits par la FIFA non pas parce qu’ils dopent les performances des joueurs, mais uniquement parce qu’ils pourraient constituer un danger pour leur santé en cas d’abus. Or, il existe des footballeurs qui suivent des traitements autorisés par les médecins. Ces footballeurs bénéficient d’un certificat médical international, l’Autorisation d’usage à des fins thérapeutiques (AUT), qui les autorise à consommer en toute légalité les médicaments nécessaires à leur santé. Tout joueur possédant l’AUT pour un médicament donné peut prendre le médicament indiqué sans enfreindre aucune loi. Lors d’un contrôle antidopage qui concerne un joueur titulaire d’une AUT pour un médicament interdit, l’échantillon envoyé au laboratoire international agréé est accompagné de l’AUT et, dans ce cas, ce médicament n’est pas signalé par les laborantins lors de sa détection puisque son usage a été autorisé par un document officiel reconnu par la FIFA. C’est ce qui est arrivé à Karim Matmour, qui a consommé du Salbutamol, et Ryad Boudebouz, qui a pris du Formoterol, deux médicaments couverts par les AUT. Ils n’ont donc enfreint aucune loi, tout comme le staff médical qui était en charge de la sélection nationale lors du Mondial-2010 et les dirigeants de la sélection nationale au moment des faits.